Immobilier, architecture et urbanisme moderne : une ville idéale pour un idéal de vie ?

Il y a actuellement au Centre Georges Pompidou une exposition intitulée Dreamland en référence à un parc d’attractions inauguré à New York au début du siècle. Détruit par un incendie en 1911, Dreamland est à l’origine d’une architecture du sensationnel, du divertissement et du rêve qui va se propager tout au long du 20ième siècle. Epcot Center imaginé par Walt Disney, Las Vegas et, aujourd’hui, les kitchissimes parcs d’attractions chinois reproduisant les monuments du monde entier ou encore les projets pharaoniques de Dubaï en témoignent. Construire toujours plus vaste, toujours plus haut, toujours plus grand (et tant pis pour ceux qui n’ont pas le goût d’une démesure non dénuée de kitsch et de factice…) n’est pourtant pas que le signe de notre envie de toujours vouloir reconfigurer le présent. Autant qu’une manière de défier la nature (une preuve de notre vanité penseront certains), cette prolifération architecturale est aussi le reflet de notre insatisfaction du présent. Insatisfaction de nos villes… ou bien insatisfaction de nos vies ? Telle est la question. Car, imaginer de nouvelles villes, ce n’est pas seulement proposer de nouveaux modèles pour concilier, dans une dynamique vertueuse, les univers du travail, du commerce et des loisirs, c’est aussi esquisser de nouvelles manières de vivre. Un peu comme si, imaginer la ville idéale revenait à chercher à incarner un idéal de vie. Patrick Chappey, Gererseul.com, pour Appart-Maison