Immobilier : ce qui a changé, ce qu’il faut faire
La crise. Cette fois, elle est bien là. Et elle revient avec force : chute spectaculaire des Bourses de l'ensemble de la planète, déroute du système bancaire, où les pompiers des banques centrales peinent à éviter la débâcle des maisons de titres les plus renommées.
Impossible pour l'immobilier d'échapper à ce maelström alors que le secteur était déjà secoué par une baisse des ventes de 34 % dans le neuf depuis un an, et un début de reflux des prix qui pourrait bien s'accélérer au-delà des 5 à 10 % annoncés par la plupart des experts sur un an. Le retournement de la conjoncture était déjà présent avant le tsunami financier. Le doublement des prix des logements en dix ans a conduit à tarir progressivement la demande solvable. Les candidats à la propriété restent nombreux, mais ceux qui voudraient réaliser leur rêve n'ont plus les moyens de le faire. Jusqu'ici, on compensait l'envolée des prix par des taux d'intérêt bas et un allongement de la durée des prêts. Cette voie est désormais fermée : les banques, affectées par la crise financière, relèvent leurs taux et écourtent la durée des emprunts. La baisse du pouvoir d'achat réduit les possibilités d'apport personnel. Le contexte général de ralentissement économique affecte le moral et incite moins aux initiatives. L'attentisme devient la règle.