La crise financière et l’impact sur le marché immobilier

le marché immobilier

Les marchés financiers ont une nouvelle fois connu une journée noire. La crise financière continue toujours de faire parler d’elle malgré les milliards d’euros et de dollars injectés par les banques centrales européenne et américaine afin de la juguler. Le nombre des transactions immobilières (neuf et ancien) a chuté de 25 % en 2008 (de 870 000 ventes en 2007 à 650 000), selon la note de conjoncture immobilière des Notaires de France

La baisse est encore plus brutale sur le marché du neuf (-33,9% au 26 août, selon la Fédération nationale des promoteurs constructeurs - FNPC). En revanche, les prix dans l’ancien, du 1er juillet 2007 au 30 juin 2008, ont continué à progresser de 3,6 % pour les appartements et de 4,3 % pour les maisons.

Cette augmentation est même de 10,1 % à Paris pour les appartements. En province, la plus forte variation de prix sur un an est enregistrée à Nice avec une hausse de 7,2 % pour les appartements et de 10,5 % pour les maisons. Seules quelques villes comme Rennes, Belfort, et Annecy, commencent à voir baisser le prix des appartements, ou bien encore Mulhouse pour le prix des maisons. Quant au prix moyen d’un appartement neuf, celui-ci a augmenté de 5,3 % du 1er trimestre 2008 au 2e trimestre 2008, selon l’indice de la FNPC.

Les investisseurs français et internationaux ne sont pas parvenus à reprendre leur souffle rendant les économistes les plus avertis comme stupéfaits devant l’irrationalité des opérateurs. Mais qu’est-ce qui peut les inquiéter à ce point ? Tout simplement la durée et l’impact de la récession économique.

Une fois les marchés boursiers laminés, ce qui semble désormais être le cas, il faudrait être naïf pour croire que cette baisse extrêmement importante des valeurs mobilières ne se propage pas aux valeurs immobilières.

Le renchérissement du crédit, l’accroissement des refus d’emprunt et les besoins urgents de liquidités nous permettent d’anticiper la fin de l’euphorie sur ce marché et une baisse moyenne de 10 à 15 % dès 2009. Le cycle baissier pourrait durer au minimum jusqu’à 2011.