Les agents immobiliers sont-ils inquiets ?

Appart-Maison a décidé cette semaine daller à la rencontre des agents immobiliers qui sont, dans l'exercice de leurs fonctions, au premier plan du marché immobilier. Comment percevez-vous le marché immobilier en cette fin d'année 2008 ? Quelles sont vos anticipations pour 2009 ? Avez-vous des craintes pour votre activité ? Telles sont les questions que la rédaction a posé à plusieurs agents immobiliers, en voici les réponses Un agent immobilier indépendant situé au sein du 15ᵉ arrondissement de Paris nous révèle que c'est la première fois depuis son installation il y a maintenant 20 ans que la conjoncture semble aussi délicate. Depuis le mois de juillet, il na tout simplement réalisé aucune transaction : les acheteurs se font rares et quand ils se présentent ils exigent des baisses de prix. Le problème c'est que mes vendeurs n'ont pas souhaité offrir de rabais significatif donc le marché est bloqué nous confie-t-il. En effet, l'agent immobilier gagne sa vie à travers les commissions qu'il perçoit lors des transactions. Ainsi, le nombre de transactions est l'indicateur le plus important pour les agents immobiliers ; lorsque les acheteurs et les vendeurs n'arrivent pas à s'entendre, les transactions échouent et les commissions ne sont pas versées. L'agent immobilier nous avoue qu'il commence à appeler ses vendeurs pour leur demander de baisser significativement leur prix à défaut de quoi il arrêtera sa prospection. Un autre agent immobilier du groupe ERA prédit une baisse significative du nombre des agents immobiliers indépendants puisque dans une telle conjoncture, seuls les groupes de taille importante ont les moyens de s'adapter à la baisse des transactions en laissant passer l'orage. Nous avons aussi de la crédibilité pour refuser des dossiers que nous estimons surévaluer et qui ne trouveront pas preneur. Pour 2009, les agents immobiliers nous ont fait part dune confiance relative estimant que les vendeurs ne pourront pas attendre indéfiniment et vont devoir s'adapter à la crise économique et du crédit en baissant leur prix pour s'adapter à la demande. Les transactions devraient donc revenir à la normale à suivre donc !