La part des primo-accédants à la propriété a diminué depuis 2001 et la durée des prêts s’est allongée malgré la chute des taux d’intérêt, selon le “portrait social de la France” publié par l’Insee.
L’Institut national de la statistique a recensé 60,2% de primo-accédants parmi les accédants récents à la propriété sur la période 2002-2006, six points de moins qu’entre 1997 et 2001.
La part des accédants récents dans l’ensemble des ménages est passée de 21% à 19,5% entre 2002 et 2006, mais la part des propriétaires a augmenté de 56% à 57,1%. Ce taux place la France dans une position intermédiaire en Europe, au-dessus de l’Allemagne (44% de propriétaires en 2005) et loin de l’Espagne (plus de 75%). L’acquisition de logements concerne en particulier les zones rurales éloignées des villes et régresse dans l’agglomération parisienne.
Selon l’Insee, “c’est le crédit, encouragé par la baisse quasi continue des taux d’intérêts (…), qui a contribué à entretenir le flux des acquisitions”. Les taux d’intérêts des crédits immobiliers sont passés en moyenne de 5,3% à 4,1% entre 2002 et 2006. Pourtant, la durée des prêts s’est allongée : près de 70% des accédants récents ont emprunté sur plus de 15 ans en 2006 contre 58,5% en 2002. Sept ménages sur 100 ont emprunté pour moins de 10 ans contre 13,4% quatre ans plus tôt.
L’Insee conclut son étude sur le logement en observant que le logement pèse davantage sur le revenu des ménages. Le taux de croissance annuel moyen de la dépense de logement entre 2002 et 2006 atteint 4,1% en France métropolitaine pour les accédants, 3,1% pour les locataires du secteur libre et 2,5% pour ceux du secteur social.
Le parc social fait par ailleurs l’objet d’une demande accrue. Trois cent mille ménages jugent leurs conditions d’habitat très insatisfaisantes, et “plus de 1,3 million de logements peuvent être considérés comme surpeuplés en 2006″ selon l’Insee.